jeudi 26 novembre 2009

Propos insupportables de Caroline Fourest

Evitons les procès d'intention, les collages d'étiquettes infâmants et les polémiques stériles : tout le monde commet des erreurs, et certains d'entre nous sont heureusement capables de se poser régulièrement la question :"et là, si j'avais tort ?" Cette question, c'est souvent la parole d'un autre qui nous y conduit, mais, orgueil oblige, d'autant plus difficilement qu'elle aura été blessante.

Commençons donc par le dire haut et fort : Caroline Fourest s'oppose de façon absolument remarquable au double discours de l'islamiste Tariq Ramadan. Ce constat suffirait à donner tort à Paul Landau qui, sur Riposte Laïque, pointe la participation de Caroline Fourest à la fondation Anna Lindh, s'il était exact, comme elle le prétend sur son blog, que "On peut y lire que je mène le « même combat que Tariq Ramadan »". Or, il suffit de lire le texte de Paul Landau pour constater qu'on n'y lit nul part que Caroline Fourest "mène le « même combat que Tariq Ramadan »". Curieux procédé de la part de Fourest, mais admettons que son usage léger des guillemets français ait pu découler, dans le feu de la polémique, d'une interprétation de sa part : exprimant ce qu'elle avait compris du texte en question, elle aurait résumé cette compréhension croyant citer fidèlemement Landau... 

Passons, et d'autant plus facilement pour ce qui nous concerne que nous ne faisons pas partie de Riposte Laïque et que nous ne voulons pas, a priori, rejeter les procès d'intention que Caroline Fourest lui adresse.

Simplement, nous préférons nous situer sur un autre plan. Non pas, c'est le moment de le préciser, que nous pensions qu'il n'y a jamais de complots ou d'actions concertées pour travailler au corps la pensée collective et implicite de nos sociétés de la part de groupes plus ou moins organisés mais en tout cas fortement idéologisés. C'est du reste un effet pervers de la dénonciation légitime des "théories du complot" : une telle dénonciation pourrait suggérer faussement qu'il n'y a jamais de complots !

Oublions donc le mot "complot", reste des faits qu'à notre avis Caroline Fourest a bien tort de prendre à la légère concernant les stratégies islamistes de l'OCI en relation avec les notions séduisantes tournant autour du "dialogue des civilisations".

Et ce n'est certes pas adhérer nécessairement à toutes les analyses de Riposte Laïque que de reconnaître que c'est par le texte de Paul Landau que nous avons appris la participation de Caroline Fourest au comité consultatif de la fondation Anna Lindh. Or, il se trouve qu'en septembre dernier cette fondation pour le "dialogue entre les cultures", dont le site contient en panneau de présentation le sourire radieux d'une jeune fille voilée, a decerné en septembre 2009 son prix du journalisme à six lauréats, parmi lesquels pas moins de trois l'ont été pour des articles ou des émissions consacrées à Gaza : Chine Labbé (France), Lise Goldman (Israël) et Alberto Arce. 

Je n'ai pas eu la possibilité d'écouter l'émission de Chine Labbé, je n'ai donc pas d'avis sur sont travail. Lisa Goldman journaliste freelance israélienne, a été récompensée pour "Ce que les Israéliens voulaient savoir sur la guerre à Gaza" (What Israelis wanted to know about the war in Gaza)", analyse publiée dans la Columbia Journalist Review. Il s'agit d'un article très critique à l'égard du gouvernement et de l'armée israélienne, accusant les Israéliens en général et les journalistes en particuliers de ne pas s'être montré suffisament critiques à l'égard de Tsahal.

Reste la récompense attribuée à Alberto Arce, pour une série de reportages à partir de Gaza, pour El Mundo en Espagne. Ce journaliste freelance de 33 ans est notamment l'auteur d'un documentaire sur Gaza intitulé "Effacé - rayé de la carte", dont le titre fait référence, en le retournant contre Israël, aux menaces iraniennes. Membre de l’International Solidarity Movement (ISM), un mouvement "propalestinien", Alberto Arce est arrivé à Gaza, depuis Chypre, avec le bateau du Free Gaza Movement le 18 décembre 2008. Le site de l'ISM appelle au boycott contre Israël. A titre d'exemple de la nature de l'ISM, un article publié le 23 novembre 2009 y explique à propos du Hamas que "Dans la plupart des médias occidentaux, qu'ils soient de gauche ou de droite, et dans quelques médias « modérés » des pays arabes, le nom même du parti [Hamas] est couplé à des termes comme « fondamentaliste », « radical », « terroriste ». De toute évidence, cela sert à créer un réflexe de peur qui empêchera que le mot soit évalué de façon critique et objective. L'auditeur identifiera immédiatement le Hamas avec une connotation négative, ce qui l’exemptera de sa responsabilité de comprendre qu'il s'agit d'une manipulation de la réalité.". 

Une affiche publié sur le site de cette organisation appelle à la résistance contre le "système colonial et raciste de l'état d'Israël", avec une carte de toute la Palestine d'où Israël a disparu. Le site ISM milite aussi pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, membre actif du groupe terroriste FPLP, détenu en France et défendu en son temps par Vergès.

Qu'une fondation qui prétend oeuvrer pour le dialogue des cultures récompense un activiste d'une association aussi clairement pro-Hamas que l'ISM, voilà qui a de quoi interroger.

Caroline Fourest est membre du conseil consultatif de la fondation Anna Lindh, cela ne signifie pas nécessairement qu'elle adhère au thèses pro-Hamas d'une association dont l'un des membres a été récompensé par cette association, d'autant qu'elle peut fort bien ne pas être consciente de la chose. 

Par contre, c'est bien elle qui a signé dans "Le Monde" (et sur son propre blog), le 20 novembre 2009, un article (« Israël contre Obama ») qui s'attaque violemment à Israël, dans des termes tout-à-fait insupportables. 

La première phrase de cet article donne le ton : "Le gouvernement israélien fait décidément tout ce qu'il peut pour compromettre les efforts de Barack Obama". Pour Fourest, tout le mal vient du gouvernement actuel d'Israël, quand Obama représenterait sans doute le Bien. Il ne vient pas une seule seconde à l'esprit de Fourest que, peut-être, l'exigence posée par Obama de conditions préalables à la reprise des pourparlers avait été une erreur, et qu'il aurait été bien plus efficace d'exiger des Israéliens et des Palestiniens qu'ils se remettent sans condition autour de la table : le gouvernement de droite de Netanyahu y était prêt, et il y est toujours prêt (cela a été redit récemment par Netanyahu) et la tentative d'Abbas de faire repousser l'examen du rapport Goldstone a prouvé qu'il y aurait eu également une possibilité de ce coté. Il y a plusieurs semaines maintenant qu'Obama a de fait renoncé à cette exigence préalable (au profit, il est vrai, d'un certain flou quant à la nouvelle position américaine dans un contexte de tensions internes entre une partie de son administration et Mme Clinton), mais Fourest n'en n'a pas pris acte et n'a pas analysé les raisons de l'erreur américaine et du changement de tactique qui a suivi. 

Lorsqu'Elie Barnavi avait été reçu à bras ouverts dans nos médias pour présenter son livre Aujourd'hui ou peut-être jamais, sur lequel Fourest a construit son analyse, le moins que l'on puisse dire est qu'il aura été confus sur la question de la tactique d'Obama. Confusion de Barnavi que l'on retrouve dans cette phrase de Fourest plutôt curieuse en ce qu'elle s'oriente non vers la reconnaissance de l'erreur d'Obama mais vers son déni : "Si Obama n'obtient pas en échange [du veto contre Goldstone] le gel des colonies, il ne reste plus rien de sa promesse, et donc de sa force diplomatique". De fait, même si Netanyahu vient de déclarer le gel de nouvelles implantations en CIsjordanie, déclaration jugée irrecevable par Abbas au prétexte qu'elle ne concerne pas Jérusalem, il ne reste presque plus rien de la force diplomatique d'Obama, tandis que rien ne prouve que le veto américain au rapport Goldstone ait été avant tout motivé par de tels marchandages. Il se pourrait au contraire que ce veto procéde d'une analyse purement rationnelle : quel intérêt y aurait-il pour les démocratie à laisser passer un rapport mensonger entièrement fondé sur la propagande du Hamas ? 

Or, Fourest ne peut concevoir ce dernier point : toute militante anti-islamiste qu'elle est (ce que nous ne mettons pas en doute), elle croit au rapport Goldstone. Elle n'a pas entendu le Colonel Kemp à l'ONU, elle ignore pourquoi et avec quelle force de conviction celui-ci a déclaré que "durant l’opération Plomb durci , l'armée israélienne a fait plus pour sauvegarder les droits des civils dans les zones de combats que n'importe quelles autres armées dans toute l'histoire des guerres". Elle ne connaît pas, en tout cas pas encore, le livre de Claude Moniquet, "Gaza, le grand mensonge",  préfacé par l'admirable Mohamed Sifaoui, d'ailleurs allié de Fourest dans la lutte contre l'islamisme.

Elle qui aura mené des enquêtes si précises sur l'islamiste Ramadan fait preuve d'une absolue  légereté dès qu'il s'agit d'emboîter le pas aux accusateurs professionnels d'Israël. 

Ainsi, en parlant dans son article du Monde de "la décision d'autoriser la construction de 900 logements supplémentaires dans les territoires occupés de Jérusalem-Est", Fourest ne montre pas une grande connaissance du sujet, mais uniquement sa capacité à absorber et à répercuter le discours anti-israélien ambiant. C'est de Gilo qu'elle parle, un quartier de Jérusalem situé au Sud-Ouest de Jérusalem, qui depuis plus de quarante ans fait pleinement partie d'Israël et en particulier de sa capitale.

Or, contrairement à ce que veut croire Caroline Fourest, les constructions dans Gilo ne sont pas le fait d'un gouvernement israélien constitué de jusqu'au-boutistes, il est le fait d'une municipalité qui a le soutien de la quasi-totalité de l'opinion israélienne, et pas seulement à droite. Tzipi Livni, dans l'opposition au gouvernement actuel d'Israël, soutient clairement ces constructions. Et elles ne sont certes pas critiquées par le président de ce pays démocratique, Shimon Pérès, faut-il le rappeler un homme de gauche, prix Nobel de la Paix.

Aussi, Caroline Fourest a-t-elle tort de céder à l'amalgame en suggérant que ceux qui rejettent son article seraient "les alliés inconditionnellement pro-Israéliens" d' "extrémistes faussement laïques", des "partisans inconditionnels de la droite Israélienne", des  "adeptes d'une théorie du  complot", etc... Outre le fait qu'en politique "droite" n'est pas une injure (contrairement à ce que semble croire Kouchner dès qu'il s'agit d'Israël, lui qui fait partie, dans notre pays, d'un gouvernement... de droite !), il se trouve en effet qu'on peut être de gauche, ami exigeant d'Israël et favorable à la création, un jour, d'un Etat palestinien, modéré dans ses choix politiques, à la fois véritablement laïque et respectueux des croyances et des traditions respectables d'un peuple à bien des égards admirable, être capable de faire la différence  entre une guerre idéologique véritable et un complot imaginaire censé tout expliquer... et trouver proprement scandaleux certains termes employés par Caroline Fourest dans son article du 20 novembre dernier.

Ce qui est scandaleux dans son article, ce ne sont pas ses erreurs d'analyse, somme toute plutôt communes et qui font de ce texte un simple radeau porté par le courant. Qu'elle considère que "le gouvernement israélien porte la responsabilité du blocage" me semble injuste, mais c'est bien son droit de critiquer le gouvernement israélien si elle se sent, même à tort, des compétences particulières sur ce sujet. Qu'elle écrive que "en théorie la division entre Gaza et la Cisjordanie aurait pu jouer en faveur de la paix" montre simplement que les "théories" auxquelles elle se réfère sont au mieux inconsistantes et qu'elle n'a pas peur d'écrire n'importe quoi, ne pas voir que la division en question est précisément l'une des sources du blocage supposant de sérieuses oeillères.

Non, ce qui est insupportable, c'est que Caroline Fourest, qui endosse de fait le rapport Goldstone, se croit autorisée de parler des "colonies comme boucliers humains".

Le propos est absurde et contradictoire, car pourquoi attribuer à Israël, à son gouvernement et à son opinion publique les positions qu'elle attribue par ailleurs aux seuls éléments fanatiques de cette société ? Du reste, les colonies illégales continuent d'être évacuées par l'armée israélienne tandis que les grandes implantations considérées comme légales par Israël devraient de toute façon revenir à Israël selon les accords qui "sont prêts depuis longtemps" et qu'elle évoque elle-même au début de son article sur « Israël contre Obama ». Mais, en plaçant l'opinion israélienne, y compris Shimon Pérès et Tzipi Livni, au même niveau que les terroristes du Hamas (les boucliers humains, cela veut dire quelque chose, et cela désigne précisément la pratique constante des terroristes du Hamas prenant la population civile palestinienne de Gaza en otage), Caroline Fourest utilise un procédé rhétorique proprement scandaleux, tout au moins aux yeux de ceux qui ont un gardé, à contre-courant de l'opinion dominante, un soupçon d'objectivité sur le sujet. 

Caroline Fourest a tort et ses propos injustes à l'égard d'Israël ne sont pas seulement d'un manque d'originalité absolu et la preuve d'une absence totale de recul de sa part vis-à-vis de la propagande du Hamas recyclée par le conseil des droits de l'homme de l'ONU, ils sont profondément blessants pour tout ceux, fussent-ils minoritaires, qui continuent à faire la différence entre un pays démocratique en état de légitime défense et les organisations terroristes qui lui mènent une guerre incessante.

Je crois Caroline Fourest honnête. J'espère qu'elle prendra conscience un jour de sa profonde erreur sur ce sujet.

Anatole

dimanche 8 novembre 2009

Pour Cluzet, une tentative d'assassinat est un délit d'opinion

Invité du journal de 13h de France 2, le comédien François Cluzet a cru bon, à l'occasion d'une discussion sur l'identité nationale française mais sans rapport évident avec cette question, de soutenir le franco-palestinien Salah Hamouri, qui purge actuellement une peine de prison de 7 ans en Israël pour avoir projeté d'y assassiner le rabbin Ovadia Yossef.

Or, monsieur Cluzet a prétendu au cours de son intervention que M. Hamouri était emprisonné pour "délit d'opinion". Plus précisément, selon monsieur Cluzet, M. Hamouri aurait été emprisonné pour avoir critiqué la colonisation par Israël de territoires palestiniens.

Monsieur Cluzet ne sait pas de quoi il parle : contrairement à ce qu'il veut croire et faire croire, Israël est une  démocratie, la palette des opinions qui s'y expriment est d'ailleurs autrement plus large que celles que, de fait, on trouve dans notre propre pays, et ceux qui, à tort ou à raison, condamnent la "colonisation" de "territoires palestiniens" y font tous les jours, et sans prendre le moindre risque, entendre leur voix dans les médias israëliens (et, évidemment, partout ailleurs).

mardi 20 octobre 2009

Silence absolu de nos médias sur les propos du Colonel Kemp

Silence absolu de nos médias francophones --- à l'exception des seules agences pro-israélienne, (Guysen, sous la plume de Michaël Bloch, puis la Mena sous celle de Stéphane Juffa) ---  sur les propos tenus par le colonel anglais Richard Kemp devant le conseil des droits de l'homme. Ce n'est pas étonnant : les propos du colonel Kemp représentent un soutien percutant à Israël, et de plus, pointant l'expertise du Hamas en termes de  manipulations médiatiques, ils conduisent inévitablement à se demander si nos médias en question ne seraient pas pour leur part experts dans l'art de se faire manipuler par les islamistes et dans celui de répercuter ces manipulations auprès de leur public.

Voici la retranscription des propos tenus d'une voix claire et ferme par le Colonel Kemp :

"Monsieur le Président, d’après mes connaissances et mon expérience , je peux dire ce qui suit : durant l’opération Plomb durci , l'armée israélienne a fait plus pour sauvegarder les droits des civils dans les zones de combats que n'importe quelles autres armées dans toute l'histoire des guerres.

Israël a pris ces mesures alors qu’elle devait faire face à un ennemi qui a délibérément lancé ses attaques à partir de zones civiles utilisant les habitants en tant que boucliers humains. Le Hamas comme le Hezbollah sont des experts de la manipulation médiatique. Ces deux mouvements trouveront toujours des personnes prêtes à témoigner pour affirmer qu'Israël commet des crimes de guerre. Ces deux organisations sont très douées dans l’art de la mise en scène et de la distorsion des faits.

L'armée israélienne fait face à un défi d'une ampleur que nous (les britanniques) ne pouvons même pas imaginer.

La vérité est que les forces de défense d’Israël ont pris des mesures extraordinaires pour informer les Gazaouis des espaces militaire visés en larguant deux millions de tracts sur la ville et en passant plus de 100 000 coups de fils pour prévenir les habitants de Gaza du danger.

Durant toute la guerre, Israël a permis l’entrée de nombreux convois humanitaires. Fournir à ces ennemis une tel assistance est, en général, impensable pour un tacticien militaire mais Israël en a pris le risque.

Malgré toutes ces précautions, des civils ont été tués. La guerre est un chaos, pleine d’erreurs. Des erreurs ont été commises par les Britanniques, les Américains et les forces alliées en Afghanistan et en Irak. Mais les erreurs ne sont pas des crimes de guerre.

Plus que tout, les pertes civiles étaient la conséquence de la manière dont le Hamas menait la guerre. Le Hamas a délibérément essayé de sacrifier ses propres civils.

Monsieur le président, Israël n’avait pas d’autre choix que de protéger ses citoyens afin de stopper les attaques incessantes du Hamas.

Je le répète encore une fois: l'armée israélienne a fait plus pour sauvegarder les droits des civils dans les zones de combats que n'importe quelles autres armées dans toute l'histoire des guerres."

mardi 6 octobre 2009

l'AFP ment

Chers lecteurs de la lettre d'Anatole,

Non, rien n'a changé depuis 9 ans à l'AFP. Les tensions actuelles à Jérusalem, provoquées par les agressions répétées d'Arabes contre les Juifs, sont pour l'AFP l'occasion de "dépêches" qui prouvent que la partialité qui aura été la sienne tout au long de la seconde intifada ne l'a pas quitté. Ainsi peut-on lire dans l'une de ces dépêches :

[...] Déjà, en 1929, une vague sanglante d'émeutes avait déferlé en Palestine sous mandat britannique au nom de la défense du "Noble sanctuaire". En 1996, le percement par la municipalité israélienne de Jérusalem, alors dirigée par le Premier ministre Ehud Olmert, d'un tunnel longeant l'esplanade et aboutissant dans le quartier musulman, avait déclenché des émeutes sanglantes à Jérusalem, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza (plus de 80 morts parmi les Palestiniens et les Israéliens).

Le 28 septembre 2000, une visite -perçue comme provocatrice - du chef de la droite israélienne Ariel Sharon sur la même esplanade avait déclenché la seconde Intifada [...]



Notons déjà la curieuse façon de parler des massacres de 1929 : comment le lecteur actuel peut-il comprendre "ce qui déferle en Palestine" autrement que comme des atteintes aux... Palestiniens ? l'AFP ne dit pas que ce furent les Juifs qui ont été alors attaqués, sous l'impulsion du futur allié d'Hitler, le mufti Al Husseini. Pire, la suite du paragraphe suggère que des événements semblables, des "émeutes sanglantes", sont en 1996 le fait de... Ehud Olmert et de la municipalité israélienne de Jérusalem, puisque c'est à eux qu'en est imputé le "déclenchement" ! Et dans la suite, à nouveau, c'est aux Israéliens qu'est imputé le déclenchement de la seconde Intifada. Or, il faut être bien manipulé pour ne pas voir que l'intifada Al Aqsa fût la conséquence d'un choix, politique, réfléchi, de celui qui sera jusqu'au bout resté un chef terroriste : Arafat (voir le site http://www.ledossierarafat.com). 


 C'est comme si une série de viols en groupes était présentée comme ayant été déclenchée par leurs victimes, du fait d'une tenue "perçue comme provocatrice". Voilà ce que fait l'AFP. Cette manipulation me fait dire, malgré la position en principe hors de toute critique du fait de la nature quasi-divine de l'AFP (ironie) : l'AFP ment.


mardi 4 août 2009

France Inter non contrainte de dire la vérité

Vendredi 31 juillet 2009, journal de 13h sur France-Inter. A l'occasion de la publication d'un rapport israélien sur la guerre à Gaza abordant notamment la question de l'usage par Israël de phosphore blanc, le journaliste annonce un sujet sur Israël,  je cite de mémoire : "La publication prochaine d'un rapport de l'ONU contraint Israël à dire la vérité ".

La publication du rapport israélien aura donc été pour ce journaliste l'occasion d'envoyer aux auditeurs de France-Inter le message suivant : "sauf sous la contrainte, Israël ne fait que mentir".

Or, surprise : le sujet annoncé montre que les conclusions du rapport israélien ne font que confirmer ce qu'a toujours dit l'armée israélienne : le phosphore blanc n'a pas été utilisé comme arme contre la population palestienne, mais à distance des habitations et uniquement pour ses propriétés optiques, usage conforme aux pratiques de l'OTAN (voir sur http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=14612)
Question (que nous lui posons en envoyant un double de ce message à la rédaction de France Inter ?) : à la lumière du sujet diffusé, comment qualifier les propos de ce journaliste ?
P.S. : j'ai écrit à France Inter à ce sujet. Pas de réponse à ce jour. D'où la publication sur ce blog.

mardi 21 avril 2009

Symétries insultantes au Téléphone Sonne sur France Inter


"Bravo" à Yves Decaens pour son sens parfait de la symétrie : ""Toute la difficulté, c'est de renvoyer les uns et les autres dos à dos, finalement" se demande-t-il tout bonnement, à voix haute, durant l'émission du Téléphone Sonne, lundi 20 avril consacré à Durban II, en parlant de l'Iran et d'Israël.
Et finalement le journaliste parvient à ses fins (puisqu'en effet il ne s'agissait pas pour lui de dire qu'il n'était pas légitime de procéder à une telle symétrisation, mais bien, au contraire, qu'une telle symétrisation devait être recherchée a priori) : grâce (bien sûr) aux propos d'un auditeur, lus à l'antenne en guise de conclusion à l'émission, des propos qui mettent sur un même plan Ahmadinejad et ceux qui feraient une "fixation sur l'antisémitisme", autrement dit... les Juifs !
L'insulte faite aux Juifs est tellement énorme que personne ne relève, personne ne proteste.
La bêtise idéologique des symétrisations a priori au service de quoi ? d'une violente attaque contre les Juifs. Vous appelez cela comment, vous ?
P.S. 1 : contactés, ni Yves Decaens ni le médiateur de France Inter n'ont estimé devoir me répondre. J'ai décidé pour ma part de ne pas lâcher le morceau : je leur poserai la question jusqu'à ce qu'ils me répondent.
P.S. 2 : au cours de la même émission, Richard Serero, Secrétaire Général de la Licra, n'a pas contesté la suggestion implicite faite par Decaens, selon laquelle l'exigence par Netanayu de la reconnaissance d'Israël comme Etat juif serait une exigence raciste. Pire, Serero s'est cru autorisé à affirmer qu'une telle revendication n'engageait que le premier ministre actuel, qualifié de "premier ministre provisoire" d'Israël. Contactée pour savoir si ces affirmations à l'emporte-pièce n'engageaient que Serero, ou correspondaient à une position officielle, la LICRA ne m'a pas non plus répondu.
P.S. 3 : Au cours de la même émission, Antoine Madelin, directeur à la FIDH devait quant à lui aller au-delà de la symétrisation, lorsque, dans le contexte des réponses à ce qui n'était pas une question mais une diatribe anti-israélienne d'une auditrice accusant Israël de "génocide", il déclara : "Il faut condamner le racisme, à commencer par Israël, mais aussi l'Iran...". Il y a bien longtemps que, pour ce qui nous concerne, nous n'attendons malheureusement plus rien de ce genre d'associations.

mardi 6 janvier 2009

France 2 souffle sur les braises

Lundi 5 janvier 2009, dans le JT de 13h, France 2 diffuse des images insoutenables : celles de nombreuses victimes palestiniennes, y compris des enfants, hurlant de douleur, après l'explosion accidentelle, il y a plusieurs années, d'un camion du Hamas rempli d'armes [ce que les terroristes du Hamas appellent un "accident de travail"].

Mais, sans avoir pris les précautions nécessaires, France 2 attribue ce carnage à Israël en ces jours de combat, à Gaza. 

Certes, un conditionnel est utilisé par la rédaction dans son commentaire, mais ces images sont bien censées venir à l'appui de l'idée qu'Israël serait responsable de massacres à Gaza, et du reste le dérapage de France 2 est tellement manifeste qu'Elise Lucet vient de présenter ce mardi 6 janvier 2009 midi au JT des excuses aux auditeurs.

Oui, mais des excuses pour quoi ? Pour avoir diffusé un document datant de 2005 comme s'il s'agissait d'un document actuel. Point.

A aucun moment la rédaction de France 2 ne précise qu'il y a non seulement erreur sur la date, mais aussi, et on a envie de dire surtout, erreur sur l'origine du drame : le téléspectateur comprend que les atrocités que l'on voit sur ces images ont en fait eu lieu il y a trois ans, mais continuera à croire qu'elles sont le fait de l'armée israélienne.

Après les violences de la manif pro-Hamas de samedi, après l'attentat contre une synagogue hier lundi soir à coup de voiture enflammée, dans ce contexte, la diffusion sans précaution des images insoutenables en question constitue une faute grave de la part de France 2. 

Le fait que les excuses présentées ne concernent que la date de l'événement, et non sa nature, agrave la faute.

France 2 se moque du monde et n'a aucune excuse dans cette affaire, qui n'est pas la première du genre. 

lundi 5 janvier 2009

Le téléphone sonne

L'émission du téléphone sonne, sur France Inter programmée pour ce soir sera notamment consacrée à la guerre de Gaza et à ses conséquences.

Voici ma question (laissée sur cette page), concernant le traitement médiatique du conflit par nos médias :

Que pensez-vous de l'usage du mot "militant" (au lieu de termes tels que "miliciens" ou "combattants"), employé par nos agences médiatiques  francophones pour désigner ceux qui agressent la population civile israélienne sans arrêt depuis des années à coup de missiles ? Cet usage ne conduit-il pas à dévaloriser le mot "militant" en lui donnant une connotation criminelle ultime, celle du terrorisme aveugle ?