jeudi 14 janvier 2010

L'épouvantable malheur du peuple haïtien

Personne à accuser, rien à dénoncer, seulement essayer de dire la tristesse et la solidarité face à  l'épouvantable et indicible malheur qui frappe en ce moment le peuple haïtien.

samedi 9 janvier 2010

Elisabeth Roudinesco dans "Répliques" du 9 janvier 2010.

Même sans mentionner la collaboration avec Hitler du Mufti Husseini, dont la petite fille Leïla Shahid fait l'éloge chaque fois qu'on l'interroge à ce sujet, même sans parler des crimes terroristes visant la population civile juive d'Israël commandités par le neveu djihadiste du Mufti, Yasser Arafat, sans avoir à évoquer la thèse négationiste à Moscou, en 1982, de Mahmoud Abbas ni ses propos récents affirmant que la guerre à Gaza était "pire que l'Holocauste", sans évoquer la collaboration entre les terroristes sunnites de Gaza et les nazis islamistes chiites de Teheran, Elisabeth Roudinesco reconnaît toutefois très clairement, à la 32ème minute de l'émission, l'existence du nazisme au sein du monde arabo-islamique en général, et chez les Palestiniens en particulier, puisqu'elle rapproche le discours du Hamas de la prose antisémite de Drumont --- certes décédé en 1917, mais dont le succès ultérieur implique évidemment qu'en disant "Drumont" Roudisnesco renvoit en réalité à l'antisémitisme génocidaire du nazisme et de ses collaborateurs --- et qu'elle reconnaît la place du Protocole des sages de sion et du livre d'Adolf Hitler, Mein Kempf, dans le monde islamique, je la cite :

"dans les pays arabo-islamiques l'antisémitisme : il est autorisé, il s'exprime, les livres sont vendus, mis en vitrine, il n'y a qu'à aller au Liban, dans la grande librairie française, on verra vos livres, à coté du mien, à coté de Mein Kempf, des Protocoles des sages de Sion et de Garaudy, dans la même vitrine, voilà [...] Quand on analyse les discours du Hamas, ce sont exactement les mêmes que ceux de Drumont".

Or, à la toute fin de l'émission, après une remarque de Finkielkraut sur l'accusation habituelle faite aux Juifs qui soutiennent Israël d'être en quelque sorte des nazis, remarque reprise par l'autre invité, Barnavi, Roudinesco affirme ceci :

"A l'autre extrême j'entends la même chose, j'entends la nazification de l'autre coté, de la part de tendances de beaucoup de Juifs d'extrême droite de nazifier l'adversaire. La nazification de l'adversaire elle existe des deux extrêmes, ça c'est absolument exact et ça ne va pas, bien entendu nous devons combattre ça, Il n'y a pas de nazis en Israël, mais il n'y en a pas chez les Palestiniens non plus".

Comment ne pas relever d'abord la totale contradiction dans laquelle elle se met --- certes au nom du juste constat d'une tendance préjudiciable qu'ont certains à traiter un peu vite leurs adversaires de nazis --- avec ses propos antérieurs de vingt minutes sur Mein Kempf, Drumont et le Hamas ?

Contradiction totale, donc, sous couvert d'une caractéristique constante de ce genre de discours : la symétrisation. Roudinesco accepte, lorsqu'on lui en parle, de récuser le délire qui (à la façon d'Edgar Morin dans son célèbre et scandaleux article) "nazifie" les Juifs qui soutiennent Israël, mais, si l'on peut dire, "en échange", sans doute pour pouvoir prétendre se maintenir dans une position qui serait neutre à l'égard du conflit proche-oriental, d'une interdiction de reconnaître ce qu'il y a de relation au nazisme dans le terrorisme islamiste du Hamas et des Brigades des Martyrs d'Al Aqsa du Fatah. Ce faisant, elle se met donc elle-même dans une position insoutenable de contradiction.

Mais il y a pire. A cette contradiction s'en ajoute une seconde, plus immédiate et évidente encore, puisqu'elle accuse dans son propos "beaucoup de Juifs" d'être d'extrême-droites dès lors qu'ils pointent la relation entre nazisme et terrorisme islamiste chez les Palestiniens. Or, que signifie cette accusation d'être "d'extrême-droite" ? Faut-il rappeler jeu de mot horrible de Le Pen sur "Durafour Crématoire", et le fait que ce personnage a toujours refusé le qualificatif infâmant d'extrême-droite ? Non, ce n'est pas nécessaire, chacun comprend que, dans notre pays, traiter quelqu'un d'extrême-droite est exactement équivalent au fait de le traiter de nazi.

Voici donc ce que fait Roudinesco : dans la parole même où elle dit qu'il faut se garder d'accuser l'autre d'être un nazi, elle porte cette même accusation contre "beaucoup de Juifs", au seul motif que ces derniers ont poursuivi un peu plus loin qu'elle une analyse qu'elle s'est interdite de continuer au profit d'une position contradictoire épargnant son ego.

Face à cette pensée fausse, on aurait aimé entendre des intellectuels autrement pertinents sur le thème abordé, qui ne sont jamais invités dans les médias, comme Gérard Huber ou Shmuel Trigano.

vendredi 8 janvier 2010

Hommage à Gail Rubin

Cette année-là, c'était l'année 1978. Et ce jour-là, le 11 mars 1978, la France était en état de choc : le chanteur Claude François venait de mourir.

L'INA nous permet de revoir le journal télévisé d'Antenne 2 de ce soir là. Mais voilà, le deuxième titre du journal télévisé concerne Israël : une opération terroriste était en cours près de Tel Aviv...

Trente ans plus tard...

Février 2007, le site www.palestine-solidarite.org évoque "une opération audacieuse" menée le 11 mars 1978 par "Fateh, le mouvement de la résistance palestinienne", opération dirigée par "la martyre Dalal al-Moghbar".

Sur jeuneafrique.com, le site du journal "Jeune Afrique"(toute l'actualité africaine en continu), un article du 21 juillet 2008 signé Hamid Barrada parle de "Dalal Al-Moughrabi, une héroïne palestinienne tuée en 1978 dans une opération de résistance particulièrement meurtrière", et d'ajouter entre parenthèses : 36 morts israéliens, sans préciser s'il s'agissait de civils ni s'il y avait des enfants parmi les victimes.

Précision peut-être rendue inutile pour le rédacteur du fait de l'idée bien connue selon laquelle les Israéliens sont tous des militaires (tandis que, selon notre "grande conscience" nationale Stéphane Hessel, les Palestiniens sont tous des civils).

Mais en quoi avait donc consisté l'opération de "résistance" de l' "héroïne" palestinienne ?

L'AFP (article de Lamia Radi du 15 juillet 2008, Beyrouth) décrit ainsi ce qui s'est passé ce jour là : Le 11 mars 1978, le commando [dirigé par Dalal al-Moghrabi] s'introduit en Israël par la mer, prend en otage un bus de l'armée et le dirige sur la route Haïfa/Tel-Aviv empruntée par des véhicules militaires. Le commando tire sur les voitures blessant une centaine de soldats. Ehud Barak est chargé de mettre fin à l'opération. Dalal et ses hommes font alors exploser le bus, tuant 36 personnes.

Curieusement, la rédactrice de l'AFP ne précise pas non plus la qualité des personnes assassinées, mais il est clair d'après le contexte qu'il ne peut s'agir que de militaires. Et encore une fois, c'est bien connu, tous les Israéliens ne sont-ils pas des militaires ?

En y réflechissant, le récit de l'AFP semble assez peu crédible : outre le fait que le terrorisme palestinien a presque toujours pris pour cible des civils, comment imaginer que l'autoroute ne soit empruntée que par des véhicules militaires, qu'un bus rempli de militaires israéliens ait pu être détourné par onze militants palestiniens (quoi d'autre ?) qui auraient pu ensuite blesser des centaines d'autres militaires impuissants ?

En fait, ce récit de la branche libanaise de l'AFP est totalement contredit par le récit du Times publié le 20 mars 1978, selon lequel les passagers des bus étaient bien des civils, et pour qui les terroristes avaient prévu de semer la mort jusqu'au coeur de Tel Aviv.

D'après Wikipedia, voici la façon dont l'attaque s'est déroulée :

Dans la matinée du samedi 11 mars 1978, Dalal Mughrabi dirigeant un groupe de onze Fedayins, dont une autre femme, a accosté sur une plage israélienne où ils ont assassiné une photographe américaine, Gail Rubin. Ils ont ensuite arrêté un taxi, tué tous ses occupants, puis ont roulé sur l'autoroute côtière en tirant tout le long du chemin sur les autres véhicules. Ils ont ensuite détourné un bus et plus tard, un second bus dont les passagers ont été transférés dans le premier. Le bus a été finalement arrêté à un barrage de police. Dalal Mughrabi a alors fait exploser le bus, et de nombreux passagers ont été tués dans l'incendie. Au total, Dalal Mughrabi et son groupe terroriste ont tué 37 personnes, essentiellement des civils, dont au moins 10 enfants. 71 personnes ont été blessées.

J'invite le lecteur à prendre une minute pour rendre hommage à Gail Rubin (12 avril 1938/ 11 mars 1978) en allant consulter cette notice qui lui est consacrée  : http://jwa.org/archive/jsp/perInfo.jsp?personID=323

 ***

Alors, vous vous demandez peut-être pourquoi je vous parle aujourd'hui de Dala Mughrabi ? Voici : le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas (*), vient d'inaugurer à Ramallah un square portant le nom de Dalal Mughrabi.

C'est ignoble, même si ce n'est pas tellement étonnant : cet hommage de l'autorité palestinienne à la terroriste Dalal Mughrabi s'inscrit dans une certaine continuité, comme en témoigne cette émission de la télévision palestinienne présentant "la fleur de jasmin" Dalal aux petits enfants palestiniens, en septembre 2008.

(*) Mahmoud Abbas, de son nom de guerre Abou Mazen, grand homme de paix (dixit Bush), auteur à Moscou, en 1982, d'une thèse négationiste sur la Shoah, qui avait déclaré l'an passé que la guerre de Gaza en janvier 2009 était "pire que l'holocauste".

jeudi 7 janvier 2010

Conceptions différentes

Finalement, le site de l'émission de Zoé Varier sur France Inter a publié le dernier des messages que j'y avais envoyé à propos de Stéphane Hessel (voir ici), assorti de la remarque suivante, qui réussit à fermer le débat sous des allures de tolérance  : "A chacun sa conception de la nocivité, Anatole !".

A cette remarque qui se voulait ultime, je leur ai répondu ceci :

"A chacun sa conception de la nocivité", me dites-vous. Vous avez raison : la mienne consiste à considérer qu'un type qui n'hésite pas à mettre sa notoriété au service du mensonge et de la diffamation est nocif.
 Un seul exemple, lorsque Hessel prétend dans une interview que, je cite : "il n’y a pas de militaires, il n’y a que des civils à Gaza - des militants peut-être" (interview à Swiss Info du 5 janvier 2009), il contribue à détruire le beau mot de militant en l'employant pour désigner des terroristes fanatiques, emplis de haine contre la vie elle-même (et, j'en suis désolé, mais l'apologie de la mort par Hessel, au cours de votre émission poétique, entre pour moi en écho avec son activisme anti-israélien). En affirmant qu'il n'y a que ces civils à Gaza, Hessel est même en contradiction avec le Centre palestinien des droits de l'homme : celui-ci prétend en effet que sur 1400 personnes tuées à Gaza lors de la guerre en janvier 2009, 1100 étaient des civils... ce qui implique que même cette organisation palestinienne n'ose pas pousser le mensonge jusqu'à soutenir comme Hessel qu'il n'y aurait que des civils à Gaza !

 Alors, à titre personnel, je vous invite vraiment à prendre les 90 secondes nécessaires pour voir, sur ce lien : http://elderofziyon.blogspot.com/2009/12/civilians-video.html , à quoi ressemble les "civils" et les "militants" dont parle Monsieur Hessel. Certes, il n'est pas le seul, l'AFP et France Inter ayant depuis longtemps pris le pli d'appeler "activistes" ou "militants" ces fanatiques islamistes qui cherchent à assassiner le maximum de civils non soumis à leurs lois délirantes. Mais précisément, dans de telles attaques contre le sens des mots, ces institutions, dont, trop souvent, la vôtre, se montrent nocives.

 Ma conception est différente de la vôtre ? Probable, en effet, et tant mieux, car je ne considère pas, moi, que ceux qui aujourd'hui présentent de véritables terroristes (ignorez-vous que cela existe ?) comme s'il s'agissait de résistants valent mieux que ceux qui, hier, avec l'Affiche Rouge, présentaient les résistants véritables (qui ne visaient jamais les civils) comme des terroristes. 

mercredi 6 janvier 2010

France Inter, la différence

L'admiration pour Stéphane Hessel est obligatoire. Candidat Vert au prochaines régionales, ce vieux monsieur est considéré par la classe médiatique comme une conscience lumineuse. Ce n'est pas mon cas : ses attaques systématiques contre Israël révèle qu'il est atteint, lui aussi, comme bien d'autres, d'antisionitisme aigü. Après une matinée sur France Culture fin 2009, une émission de poésie lui était consacrée vendredi dernier sur France Inter, par Zoé Varier, dont l'admiration pour Hessel s'est exprimée sans retenue d'une voix suave. Certes, ce n'était pas le lieu de parler d'Israël, et il n'en a pas été question. Mais, chose totalement subjective, il se trouve que l'entendre réciter des poèmes en Allemand n'a pas réussi à me le rendre plus sympathique. Surtout, l'apologie de la mort à laquelle s'est livrée Hessel, pour poétique et philosophique qu'elle ait pu sembler, n'a fait que confirmer mon idée négative à son égard. Pour subjectifs qu'ils soient, j'ai souhaité témoigner de ces sentiments sur le site de l'émission de Zoé Varier, qui ne comporte à ce jour que des éloges sans retenu à l'égard d'Hessel : "Stéphane Hessel donne envie", " Il donne de l'espoir et du sens à la vie par sa sagesse", "sa voix est une voie complète à elle seule qui va vers cet infini de la lumière de la vie", "Extraordinaire Stephane Hessel", "quelle merveille, quelle trajectoire de spiritualité incarnéé, merci", "Magnifique, merci, merveilleux, merci, vielen Dank". 

Pas une seule petite critique. J'ai donc envoyé mon avis sur le site, il aurait fait tâche : les modérateurs l'ont censuré. J'en ai du coup envoyé en autre, que voici :

Bonjour,

Avec tout le respect que l'on doit à un homme agé, et malgré l'unanimité des louanges à son endroit, j'ai trouvé quant à moi pénible l'expression permanente de l'admiration de Zoé Varier pour cet activiste politique qui me semble particulièrement nocif. Vous n'aviez pas publié mes précédents commentaires, vous ne publierez probablement pas celui-ci non plus : sans doute votre conception de "la différence", pour reprendre la devise de votre maison.