dimanche 23 juin 2013

[Jeu de Paume] Face à l'atterrante rhétorique de Marie-José Mondzain : recueillement et vérité.




Galila Bugala, 11 ans, 
 assassinée par le terroriste Sa’ed Awada le 18 juin 2002

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   On le sait, le Jeu de Paume expose des photographies d'Ahlam Shibli parmi lesquelles, en particulier, on peut voir les images par lesquelles des familles palestiniennes entretiennent le souvenir de ceux des leurs qui se sont fait exploser au milieu de civils juifs israéliens dans le but d'en tuer un maximum.

   Le mot "terroriste" ne figure pas dans les légendes rédigées par Ahlma Shibli, qui emploie le langage habituel des soutiens au terrorisme palestinien : martyrs, résistance, etc... , qui vise --- aussi énorme le procédé soit-il --- à inverser les rôles, les assassins devenant dans ce langage des victimes.

   Plusieurs textes, dont nous invitons le lecteur à prendre connaissance, ont attiré l'attention sur cette scandaleuse exposition, en particulier la lettre de G. W. Goldnadel au ministre de la culture, et plusieurs textes publiés sur le site du CRIF, dont celui-ci, intitulé "Le parti pris du Musée du Jeu de Paume", de Mark Knobel.

L'émotion suscitée par l'apologie implicite du terrorisme --- accusation rejetée par le Jeu de Paume, dans des explications qui ne convaincront que ceux qui sont prêts à gober la transformation des bourreaux en victimes via le détournement des termes "martyr" et "martyre" de leur significations attestées dans notre langue --- aura malheureusement conduit certains à menacer le Jeu de Paume, ce que nous ne pouvons certes pas approuver. Mais il faut reconnaître que la violence symbolique que représente le tour de passe-passe qui nous est asséné (les assassins de Juifs deviennent des "Résistants", des "victimes", des "martyrs", tandis que leurs victimes réelles sont purement et simplement oubliées), pour être assez fréquent, n'en reste pas moins absolument insupportable pour ceux qui ont des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, un cerveau pour penser et un coeur pour aimer.


Shani Avi-Zedek, 15 ans,
 assassinée par le terroriste Sa’ed Awada le 18 juin 2002


   A la violence initiale des attentats, à la violence symbolique commise par Ahlam Shibli avec la complicité du Jeu de Paume, s'ajoute à présent celle d'un texte proprement atterrant, signé de la philosophe Marie-José Mondzain (par ailleurs auteur d'un livre intitulé " L'image peut-elle tuer ?)) et publié sur le site du Jeu de Paume et intitulé "Ne cédons pas !". Le lecteur y trouvera les expressions "gestes créatifs" et "exposition subtile" associées à l'exposition incriminée, et "gestes de résistance et de construction" associée aux actes terroristes eux-mêmes.

   Mme Mondzain prétend dans son texte que la photographe "a pris soin d’accompagner de textes clairs qui informent le spectateur des circonstances, des lieux dans lesquels les personnes, le plus souvent nommées, acquièrent leur visibilité." De quelle clarté Mme Mondzain parle-t-elle, lorsque les assassins sont appelés "martyrs" et lorsque les circonstances dans lesquelles ces personnes "le plus souvent nommées, acquièrent leur visibilité" --- comme l'écrit Mondzain dans un style particulièrement écoeurant --- sont expurgées de la moindre mention des centaines de victimes, enfants, femmes, hommes de tous âges, civils israéliens, juifs, visés par les assassins, jamais nommés, et qui donc "acquièrent ainsi une invisibilité", pour parler comme Mme Mondzain. Le mot "victime" n'apparaît qu'une fois dans le texte de Mondzain... pour désigner les terroristes !   



   Conformément à l'idéologie affichée du Hamas et des autres groupes terroristes ayant commandité les attentats en question, il s'agissait à chaque fois de chercher à tuer le maximum de Juifs, de tous âges, hommes ou femmes, enfants ou vieux. Nous ne répéterons jamais assez que confondre de tels actes terroristes avec de la "résistance" procède d'une confusion en tout point comparable à celle dont procédait naguère la propagande qui visait à présenter d'authentiques Résistants --- eux ne visaient pas les civils --- comme des "terroristes". Dans un sens comme dans l'autre, cette confusion est toujours aussi révoltante.



Iman Kabha, 26 ans,
assassiné par le terroriste Sa’ed Awada le 18 juin 2002


   Notre réponse, pacifique, consiste à alerter et à expliquer. Et à penser aux victimes des terroristes célébrés --- oui, célébrés, car c'est bien la fonction des dénominations "Résistants", "martyrs" ou "victimes" qui leurs sont appliquées --- par la photographe, la philosophe, les institutions et les groupes qui les soutiennent. C'est pourquoi nous écrivons ici le nom et publions la photographie de certaines de ces victimes, accompagnant cette publication d'une pensée, pour eux et pour leur proches, que nous ne connaissons pas personnellement mais dont nous nous sentons proches en humanité.


   Ainsi, selon Ahlam Shibli, Osama Buchkar, le 19 mai 2002, « s’est livré à une opération martyre à Natanya ». Oublié, Yosef Haviv, 70 ans, tué par l'explosion au marché de Netanya  du terroriste Buchkar dans cet attentat commandité par le Hamas et le FPLP. Devenus invisibles, Victor Tatrinov, 63 ans, et Arkady Vieselman, 39 ans, également assassinés par Buchkar. Gommés par le  "geste d’art" plein "d’énergie émotionnelle" (les mots de Mme Mondzain à propos de l'exposition du Jeu de Pame) les 59 personnes blessées dans cet attentat.


Arkady Vieselman, 
39 ans,
assassiné par le terroriste Osama Buchkar, le 19 mai 2002

Raisa Dikstein, 67 ans, 
assassinée par le terroriste Sa’ed Awada le 18 juin 2002




   Ainsi encore : Sa’ed Awada, dont la mère brandit le portrait : « martyr et membre d’al-Aqsa qui a mené le 18 juin 2002 une opération martyre à Jérusalem », selon la légende d'Ahlam Shibli, "victime volontaire ou non" selon Mme Mondzain, mais dont il n'est pas précisé que l'acte de "résistance" aura consisté à assassiner par auto-explosion dans un bus de la ligne n°32, à Jérusalem, Boaz Aluf, 54 ans, Shani Avi-Zedek, 15 ans, Leah Baruch, 59 ans, Mendel Bereson, 72 ans, Rafael Berger, 28 ans, Michal Biazi, 24 ans, Tatiana Braslavsky, 41 ans, Galila Bugala, 11 ans, Raisa Dikstein, 67 ans, Moshe Gottlieb, 70 ans, Baruch Gruani, 60 ans, Orit Hayla, 21 ans, Helena Ivan, 63 ans, Iman Kabha, 26 ans, Shiri Negari, 21 ans, Gila Nakav, 55 ans, Yelena Plagov, 42 ans, Liat Yagen, 24 ans, Rahamim Zidkiyahu, 51 ans, et à blesser 74 autres personnes. 



Mendel Bereson, 72 ans,
assassiné par le terroriste Sa’ed Awada le 18 juin 2002


Ainsi encore des dizaines d'autres personnes, assassinées parce que juives (ou présumées juives) et israéliennes, par un terrorisme islamiste qui, depuis l'amitié entre le grand Mufti de Jérusalem et Adolf Hitler, n'a cessé de vouloir s'inscrire dans le prolongement du nazisme génocidaire. En dernière analyse, qu'elle en soit consciente ou non, c'est bien à eux que Mme Mondzain apporte son soutien.

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(ci-dessous, trois photographies sur le thème 
"qui sont les terroristes palestiniens ?")
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Le grand Mufti, précurseur du nationalisme palestinien, avec son ami Hitler. 

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Nous invitons Mme Mondzain, qui s'y connait en photo, 
à nous faire part de ses commentaires.

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 Ne cédons pas aux intimidations rhétoriques de Marie-José Mondzain qui voudraient faire passer pour des extrémistes ceux que la violence symbolique de l'exposition du Jeu de Paume blessent chaque jour. Ne donnons pas à ces sophistes du grain à moudre en cédant à la violence --- il faut être parfaitement clair à cet égard, en dénonçant ceux qui menacent le Jeu de Paume --- mais continuons à faire pression sur le Jeu de Paume, non pour interdire l'exposition, mais pour exiger qu'une information véritable concernant les actes terroristes commis par les personnes "ayant acquis la visibilité" dont parle Mondzain soit délivrée aux visiteurs de l'exposition, notamment en indiquant pour chaque terroriste photographié le nombre, le nom et l'âge des victimes civiles dont la mort était précisément l'objectif.

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Orit Hayla
21 ans,
assassinée par le terroriste Sa’ed Awada 
dans l'attentat du 18 juin 2002


Rafael Berger, 28 ans,
assassiné par le terroriste Sa’ed Awada 
dans l'attentat du 18 juin 2002

Liat Yagen, 24 ans
assassinée par le terroriste Sa’ed Awada 
dans l'attentat du 18 juin 2002




Shiri Negari, 21 ans,
 assassinée par Sa’ed Awada le 18 juin 2002






1 commentaire:

blum d a dit…

afin de ne pas faire un problème uniquement juif de cette exposition à la gloire des terroristes anti-juifs, il faut élargir, pour le public, l'incitation à la haine représentée également pour les soldats français que notre gouvernement ose envoyer au Mali, combattre ces mêmes terroristes, au risque de leur vie.Nos gouvernants n'ont pas le droit d'agir ainsi, à la légère. D.B.