mercredi 28 décembre 2011

[Intello-bobo] Questions pour un champion

Top.

Né en 1937, professeur des universités, j'ai déclaré à "Ce Soir ou Jamais" le 25 octobre 2007 que

"L'accusation d'anti-sémitisme à mes yeux est une calomnie absolument insupportable, ce n'est pas un mot qu'on peut manier comme ça, comme "dogmatique", "sceptique", etc.. C'est une véritable insulte".
ce qui ne m'a pas empêché d'écrire dans un de mes opuscules que

"Israël est un pays antisémite (*)".

Je suis celui qui a traité de "rats" les électeurs de l'actuel président de la République, je suis...


Je suis celui pour qui ce président doit être comparé à Pétain, je suis...


Je suis celui qui a soutenu les Khmers Rouges en 1979, je suis...


Je suis la référence ultime de l'intello-bobo qui équilibre le fait de ne pas comprendre ce qu'il lit par celui de ne pas comprendre ce qu'il dit, je suis...



...ce qui se fait de pire actuellement
 dans le genre intellectuel engagé.



(*) Dans "Circonstance 3", p. 25.

mardi 27 décembre 2011

[Affaire Reuters / Hamouri] Qui ment ?

Dans la dépêche Reuters reproduite ci-dessous, on lit clairement sous la plume de Jihan Abdalla que Salah Hamouri, membre de l'organisation terroriste FPLP, assume d'avoir voulu assassiner le Rabbin Yosef.

Mais sur le site de Reuters, cette dépêche a disparu.

Plusieurs hypothèses à partir de là :

--- Soit The Daily Star a produit un faux, ajoutant frauduleusement le sigle Reuters sur une dépêche inventée. On attend dans ce cas que Reuters dénonce la fraude.

--- Soit Reuters a initialement produit cette dépêche avant de la retirer, et dans ce cas
    --- On ne peut pas reprocher au CRIF de l'avoir citée,
    --- Reuters doit donner des explications claires sur les raisons de ce retrait, à savoir :
         * soit Reuters a subi des menaces du FPLP ou autre,
         * soit Reuters a estimé ne pas devoir nuir à Hamouri en rapportant ses propos exacts,
         * soit le journaliste Jihan Abdalla a mal compris ce qu'a dit Salah Hamouri. 


Soulignons que cette dernière hypothèse est rendue vraisemblable par le fait que la région est très bruyante. On peut parfaitement concevoir que par exemple Salah a dit : 
"j'ai envie de manger des pâtes à la bolognaise"
et, à cause du bruit, le journaliste a compris : 
"Je ne regrette pas d'avoir voulu assassiner le Rabbin Yosef". 


***




 Dépêche Reuters, signée Jihan Abdalla  sur le site du journal libanais "Daily Star"
















[UNESCO] Zayzafouna et l'apologie du nazisme


Une revue palestinienne destinée aux enfants, revue publiée sous couvert de l'Autorité Palestinienne et de l'UNESCO, a fait il y a presque un an, dans l'indifférence générale, l'apologie de Hitler.

L'affaire a été dévoilée par Palestinian Media Watch, à la suite de quoi, l'UNESCO a décidé de retirer son soutien à cette revue  Zayzafouna (ou Zayzafuna).


Or, de ce fait d'une gravité considérable, jusqu'à présent seuls des médias juifs ou pro-israéliens en ont parlé (voir par exemple Israël-info), comme le prouve une recherche dans Google actualité sur ce mot clé.

Le silence des médias généralistes sur ce fait, eux qui ont accordé une place tellement importante à l'entrée de la Palestine à l'UNESCO, doit être interrogé.

C'est pourquoi j'ai envoyé ce message à quelques journalistes. Je vous dirai prochainement les réponses que j'aurai reçues.

Chers journalistes,

Comment expliquer qu'aucun d'entre vous n'a informé son public de ce communiqué de l'UNESCO ?

Zed





23.12.2011 - UNESCOPRESS

UNESCO statement on Palestinian children's magazine, Zayzafouna

UNESCO’s attention has been drawn to the February 2011 issue of the Palestinian children’s magazine Zayzafouna. This magazine is published by an NGO of the same name under the patronage of the Palestinian National Commission for UNESCO, which is the national body set up by the Palestinian Authority to facilitate its work with the Organization. The February issue features a story written by a 10-year-old girl in which Hitler is quoted by her as stating that he “killed [the Jews] so you would all know that they are a nation who wreak havoc on Earth”. While UNESCO upholds freedom of expression as an integral part of its mandate, the inclusion in this publication of a statement that may be interpreted as an apology of the holocaust is contrary to UNESCO’s constitutional mandate and values. It is totally unacceptable.

UNESCO supported the publication of three issues of the Zayzafouna Magazine six months after the February 2011 issue. The support was provided for these issues following agreement with the editors that they would focus on building greater appreciation amongst Palestinians for their heritage and culture. They were to open the way for positive dialogue aimed at overcoming the consequences of the Middle East conflict, and to fight against stereotypes that may be conducive to violence. It was UNESCO’s intention to foster a positive view of Palestinian heritage based on the values of tolerance and UNESCO’s mandate of building peace in the minds of men and women. This vision guides all of UNESCO’s activities, and we urge all partners to work in this direction. 
UNESCO is shocked and dismayed by the content of the February issue, and has requested more detailed information and clarification from the editors of the magazine and the Palestinian Authority. 
UNESCO strongly deplores and condemns the reproduction of such inflammatory statements in a magazine associated with UNESCO’s name and mission and will not provide any further support to the publication in question.
The Organization, which is deeply committed to the development and promotion of education about the Holocaust, disassociates itself from any statement that is counter to its founding principles and goal of building tolerance in the full respect for human rights and human dignity.  


mardi 20 décembre 2011

Stéphane Hessel sur France Inter ce jour


13h09 : message à la rédaction de France Inter.

Dans "Indignez-vous", Hessel, qui n'a pas été co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l'homme, diffame le peuple d'Israël. Mme Servajean va-t-elle lui poser des questions impertinentes ou lui passer la brosse à reluire ? à 13h09, je suis prêt à prendre les paris...

13h30 : A la fin du treize heure, Claire Servajean remercie "mille fois" Hessel, à qui elle n'a pas posé une seule question critique ou impertinente. Extrait :

- C. Servajean :  Vous êtes toujours fâché avec Israël, Stéphane Hessel ?

- S. Hessel : Alors oui ! De tous les coins du monde où on pourrait dire des choses très graves et très négatives, j'ai un tel attachement pour Israël comme un peuple et comme un Etat qui a droit à son existence que je suis d'autant plus furieux contre la façon dont il est actuellement gouverné d'une manière qui donne lieu à des crimes de guerre, à des crimes contre l'humanité comme ceux que ma femme dans un petit livre publié également par les éditions Indigènes et qui s'appelle Gaza, j'écris ton nom a mis en valeur. Malheureusement, les Israéliens se comportent d'une façon qui n'a rien à voir avec les grandes valeurs juives auxquelles je suis personnellement très attaché.


On apprend ensuite  de l'éditrice d'Hessel que les revenus de la vente de l'opsucule vont pour l'essentiel au soi-disant "Tribunal Russel sur la Palestine".


samedi 10 décembre 2011

Une nouvelle petite phrase de Stéphane Hessel



D'après Jacques-Simon Eggly, sur son blog hébergé par la Tribune de Genève, lors d'une conférence donnée la semaine passée par Stéphane Hessel, ce dernier, 




"évoquant les Juifs, par rapport à cet Israël qui est leur drapeau, a parlé d’une sorte de désir de dominer le monde".


M. Eggly, qui approuvait Hessel jusque là, trouve que cette fois le médiatique Hessel passe les bornes. 



Contrairement à M. Eggly, cela ne nous étonne pas du tout, car pour qui le lit et l'écoute attentivement, il devrait être clair qu'il y a longtemps qu'Hessel ment et délire sur Israël et les Juifs, sous les applaudissements de nos consternants journalistes.


référence : Contre Hessel (fichier pdf)


dimanche 16 octobre 2011

Alerte : nos médias insultent les victimes du terrorisme, insultent les militants, dédouanent les terroristes et massacrent la langue française.



[Lire ici notre article précédent sur le sujet]


1. Dimanche 16 octobre 2011, France Inter, 10h00. 


Le journaliste qui présente le flash d'information appelle les prisonniers palestiniens échangés contre l'otage franco-israélien Gilad Shalit des "militants du Hamas".

Suit la description par une autre journaliste des raisons qui ont conduit quelques uns d'entre eux en prison : attentats terroristes contre des civils.

J'ai oublié le nom du journaliste qui a qualifié ces assassins de "militants" (le flash de 10h du dimanche n'est pas podcasté ni ré-écoutable sur le site de France Inter), mais je n'ai pas oublié les termes du lexique de notre langue qui pourraient s'appliquer à ce journaliste. Je ne les écrirai pas.

2. Ce soir, je lis sur le site de France Soir ceci :

"Enlevé par un commando de militants palestiniens en 2006 à l’âge de 20 ans, Gilad Shalit n’a eu aucun contact avec l’extérieur."


Le Nouvelobs.com qui, après avoir écrit il y a deux jours que "ce soldat de 25 ans a été enlevé en juin 2006 lors d'un raid transfrontalier de militants palestiniens dans le sud d'Israël", récidive aujourd'hui en publiant ainsi une dépêche d'AP :

JERUSALEM (AP) — Israël a publié dimanche les noms de détenus palestiniens qui doivent être libérés en échange du retour du soldat franco-israélien Gilad Schalit, enlevé il y a plus de cinq ans par des militants de la Bande de Gaza.

L'article de FranceSoir.fr  et ceux du Nouvelobs.com viennent peut-être d'une traduction fautive de dépêches en anglais de l'agence AP. Mais le traducteur qui croit que "militant" en anglais se traduit par "militant" en français n'est ni un journaliste digne de ce nom, ni un traducteur digne de ce nom : ceux-là ne pourraient ainsi maltraiter les mots de notre langue. 

Aussi, en fait de faute de traduction, c'est bien  de propagande dont il s'agit, une propagande inspirée par la même idéologie que celle qui conduit  un journal marocain ("Libération") à écrire, inversant les rôles : "Un millier de prisonniers palestiniens injustement détenus dans les geôles israéliennes vont bientôt retrouver le chemin de la liberté en contrepartie de la libération du soldat israélien Gilat Shalit emprisonné pendant cinq années par le Hamas. C’est à contre-cœur, et après avoir tout essayé que le Premier ministre israélien a décidé enfin d’accéder aux exigences du Hamas en libérant un millier de militants palestiniens injustement arrêtés". 

3. Suite à l'usage répété et de plus en plus fréquent du mot "militant" pour désigner des terroristes, par des journalistes de divers médias (Lexpress.fr, lemonde.fr, Le Monde, France Inter, France Soir, Nouvelobs.com,  il y a en a sûrement bien d'autres)  usage qui représente à la fois un adoucissement scandaleux du terrorisme et une insulte à la face des véritables militants (voir ici pour des explications sur la différence entre le mot français "militant" et le terme anglais "militant"), j'ai protesté auprès de ces médias.

Voici, à chaque fois, la réponse qui m'a été faite : "                 ".

4. Je vous invite à protester auprès des médias, et à signer et à faire signer notre pétition en ligne adressée au Syndicat National des Journalistes : Pour signer la pétition, cliquer ici



samedi 15 octobre 2011

Sur France Culture, F. Delorme diffame Israël

Florian Delorme reçoit ce jeudi 13 octobre 2011, dans son émission "Culture Monde", le tristement célèbre Jean Ziegler.

A 11h15, Florian Delorme affirme à l'antenne qu'avec le blocus de Gaza, Israël a pour but d'affamer les Palestiniens


http://www.franceculture.com/emission-culturesmonde-la-faim-dans-le-monde-44-faim-et-conflits-armes-2011-10-13.html

Cette accusation est diffamatoire. Le blocus israélien de Gaza ne concerne pas les denrées alimentaires. Du fait de la propagande palestinienne relayée par la désinformation de nos médias, il y a un décalage énorme entre l'image que les citoyens français ont de la situation à Gaza et la réalité : chaque jour, 250 camions viennent d'Israël alimenter les marchés de Gaza, où rien ne manque; des centres commerciaux de luxe, des hotels de luxe ouvrent à Gaza (voir les liens ci-après). Florian Delorme n'envisage pas un seul instant que la misère d'une grande partie des Palestiniens de Gaza résulte de la politique du groupe terroriste Hamas qui le dirige.



Le message que j'ai envoyé à France Culture à ce sujet n'apparaît pas dans la liste des messages, et voici la réponse que m'a faite le médiateur de Radio France  : "        ".


Réponse brève, on le voit, mais qui a le mérite d'être précise.


Zed






Quelques articles à consulter avec un esprit de découverte, même si vous n'êtes pas d'accord :


http://www.aschkel.info/pages/Vous_avez_dit_Blocus_-3145551.html


http://philosemitismeblog.blogspot.com/2011/07/luxe-gaza-le-cafe-restaurant-carinos.html


http://jssnews.com/2011/07/13/un-article-passionant-sur-le-luxe-a-gaza-paru-dans-la-presse-arabe/


http://www.juif.org/opinions/474,video-des-marchandises-de-luxe-regulierement-transferees-vers-la.php


http://philosemitismeblog.blogspot.com/2010/07/inauguration-dun-centre-commercial-de.html


http://www.drzz.info/article-arjeanpatrick-grumberg-53457326.html

dimanche 11 septembre 2011

Le militantisme n'est pas un crime, les terroristes ne sont pas des militants !



Paris, le 11 septembre 2011.

En ce dixième anniversaire des tragiques attentats contre les Etats-Unis d'Amérique, aucun média français n'oserait en contester la nature terroriste. 

Or, ces dernières semaines, s'agissant du terrorisme islamiste visant Israël, plusieurs parmi les plus importants de nos médias nationaux se sont permis de qualifier de "militants" les criminels qui se sont rendus responsables de ces actes. 

Au mieux, il s'agit, de la part de  "journalistes" se contentant de "traduire" mot à mot des textes rédigés en anglais, d'une ignorance concernant le fait que le mot français "militant" n'a pas du tout la tonalité violente du mot anglais (ou américain) "militant". En anglais, dire d'un "activist" qu'il est un "militant", c'est accentuer fortement la violence éventuelle des actions entreprises par ledit "activist", puisque un tel "militant" (en anglais) est souvent armé et peut être un terroriste. En français, au contraire, comme dans l'émission de France Inter animée par Pascale Clark et Hélène Jouan, "Paroles de militants", le mot "militant" désigne une personne qui cherche, certes avec zèle mais par un discours argumenté, à partager ses convictions, et le terme est globalement connoté comme plutôt sympathique. 


Au pire, il s'agit d'une volonté délibérée de connoter positivement des actes terroristes.


Ainsi, le 3 septembre dernier, LExpress.fr affirme que "Ban Ki-moon s'est inquiété samedi des tensions diplomatiques entre la Turquie et Israël, après la diffusion du rapport de l'Onu sur le raid israélien contre la flottille pour Gaza, qui avait fait neuf morts parmi des militants turcs". Or, même si le public français n'en n'est pas nécessairement conscient, le fait est que le terme de "militants" est ici appliqué à des combattants islamistes fanatiques ayant formé le voeux de mourir "en martyr", des membres de  l'organisation islamiste IHH qualifiée par le juge anti-terroriste Bruguière  d'organisation terroriste, des combattants qui, après s'être échauffés avec des chants de guerre antisémites et avoir accompagné d'apologies de la Shoah (sur le mode : "allez brûler dans les fours !") leur refus d'obtempérer aux injonctions israéliennes de ne pas pénétrer dans une zone sous blocus légal contrôlée par le groupe terroriste Hamas, ont affronté violemment, à coup de barres de fer les soldats venus les arrêter.

Antérieurement, le 24 août 2011, l'AFP, reprise notamment par lemonde.fr, affirme mensongèrement que "l'armée israélienne a dit avoir visé "un militant affilié au Djihad islamique, impliqué dans la contrebande d'armes et des activités terroristes dans le Sinaï" égyptien." Vérification faite, dans la version en anglais du communiqué concerné, l'armée israélienne parle d'un "Islamic Jihad affiliated militant Ismail Zadi Ismail Asmar". On serait là dans le cas d'une erreur de traduction liée au faux-ami "militant". Mais celui qui a commis une telle erreur n'est ni un traducteur, ni un véritable journaliste car dans ce dernier cas il aurait pu consulter le communiqué officiel en français de l'armée israélienne, selon lequel, je cite : "l’Aviation Israélienne a pris pour cible le terroriste affilié au Jihad Islamique Zadi Ismail Asmar". En outre, l'attribution à un personnage tel que Zadi Ismail Asmar du titre sympathique (en français) de militant n'aura été possible qu'à baigner dans un bain idéologique marqué d'un parti pris anti-israélien évident.

Nulle traduction depuis l'anglais, par contre, lorsque dans Le Monde (supplément des livres) du 26 août 2011, Benjamin Barthe écrit, à propos du dernièr roman de l'écrivain israélien David Grossman : "Un jour de juillet 1994, un jeune soldat israélien, du nom d'Arik Frankenthal, est capturé par des militants du Hamas, alors qu'il circule en stop sur les routes de son pays. Il est assassiné peu après".


Adoucir ainsi, en les qualifiant de militants, la manière de désigner des terroristes est un manque de respect pour les victimes du terrorisme. C'est aussi un manque de respect pour tous les militants, de gauche, de droite, du centre, pro-israéliens, pro-palestiniens, écolos, pro-nucléaires, tout ce qu'on voudra, pour qui le militantisme est une activité noble, fondée sur la parole et l'argumentation, pas sur la violence. Le titre de l'émission de Pascale Clark et Hélène Jouan est bien vu : "paroles de militants", parce qu'en effet, en français, ce qui caractérise le militantisme, c'est qu'il passe par la parole. Non, les militants, ce n'est pas la même chose que des assassins. Un militant, ça ne s'attaque pas à coups de barres de fer aux forces de l'ordre d'un pays démocratique, ça ne tire pas des missiles sur une population civile, ça n'assassine pas un jeune auto-stoppeur. Cet usage du mot "militant" est aussi un manque de respect pour la langue française.

Pour toutes ces raisons, nous appelons nos concitoyens à protester auprès des médias contre l'usage irrecevable du mot "militant" pour désigner des terroristes, et les journalistes, à commencer par ceux de l'AFP qui irriguent toute la presse française, à s'interroger sur les conditions qui auront permis qu'un tel dérapage tende à devenir une norme.

Anatole Zed




samedi 27 août 2011

Les faux-amis




[email envoyé au médiateur du journal Le Monde ce samedi 27 août 2011]

Monsieur le médiateur du journal Le Monde,


En français, un "militant" est une personne qui cherche avec zèle à partager ses convictions, et le terme est globalement connoté comme plutôt sympathique.

En anglais, au contraire, un "militant" est nettement plus agressif qu'un "activist", et le terme "militant" peut impliquer la violence physique, le combat armé et le terrorisme
Ainsi, en anglais, "militant" est resté assez proche de l'origine latine militaire du terme.

Autrement dit, lorsqu'on passe de l'anglais au français, "militant" est ce qu'on appelle un faux ami. Traduire l'un par l'autre représente une violence contre notre langue, et un singulier manque de respect pour tous les militants, de gauche ou de droite, de ceci ou de cela, qui cherchent pacifiquement à partager leurs convictions.

Or, ces derniers jours, plusieurs organes de presse dont AP, AFP, lemonde.fr et, raison plus spécifique de ce nouveau courrier à vous adressé, "Le Monde" dans le supplément "Monde des Livres" daté du vendredi 26 août 2011, ont fait violence à la langue française en désignant comme "militants" des assassins membres actifs d'organisations terroristes. Ci-dessous, trois exemples (les points 1 et 2concernent lemonde.fr, le point 3 concerne Le Monde) appelant une réponse de votre part.


2. Le 24 août 2011. Plus récemment, alors qu'un communiqué officiel en français de l'armée israélienne annonce que, je cite :

 "un avion de chasse de l’Aviation Israélienne a pris pour cible le terroriste affilié au Jihad Islamique Zadi Ismail Asmar, né en 1974 et originaire de la ville de Rafah. Ismail Asmar était impliqué dans la contrebande d’armes et a agi pour faire progresser les actvités terroristes dans le Sinaï."   




"L'armée israélienne a dit avoir visé "un militant affilié au Djihad islamique, impliqué dans la contrebande d'armes et des activités terroristes dans le Sinaï" égyptien."


Peut-être les journalistes ont-ils appliqué Google Translate, qui, à ce jour, tombe en l'espèce dans le piège des faux amis, à la version en anglais du communiqué officiel :

" IAF aircraft targeted Islamic Jihad affiliated militant Ismail Zadi Ismail Asmar, born in 1974, from the city of Rafah. Ismail Amar was involved in smuggling weapons and sought the execution of terrorist activity in Sinai"


3. Le 26 août 2011. Enfin, sous la plume du Monde Benjamin Barthe, dans le supplément Monde des Livres au journal Le Monde daté vendredi 26 août 2011, nous pouvons lire :

"Un jour de juillet 1994, un jeune soldat israélien, du nom d'Arik Frankenthal, est capturé par des militants du Hamas, alors qu'il circule en stop sur les routes de son pays. Il est assassiné peu après".


Ces cas ne sont pas isolés. Au-delà des réponses circonstancées qu'ils appellent, leur multiplications dans vos colonnes (y compris celle de lemonde.fr, à moins que vous vous en distanciez publiquement en tant que Le Monde) et celles de vos confrères interroge les biais idéologiques des journalistes français qui conduisent à attribuer la connotation sympathique et non violente du militantisme à des assassins terroristes, entre autres manifestations de ces biais.

 A nous, lecteurs, de vous mettre face à votre responsabilité.

Le Monde confond militants et assassins

Sous la plume du journaliste du Monde Benjamin Barthe, dans le supplément Monde des Livres au journal Le Monde daté vendredi 26 août 2011 :

"Un jour de juillet 1994, un jeune soldat israélien, du nom d'Arik Frankenthal, est capturé par des militants du Hamas, alors qu'il circule en stop sur les routes de son pays. Il est assassiné peu après".

jeudi 25 août 2011

Exercice pour étudiants journalistes : info ou propagande ?

Exercice pour étudiants journalistes : après avoir lu l'article ci-dessous, vous être renseigné auprès de diverses sources sur les faits relatés et avoir vérifié la définition des mots "militants" en anglais d'une part, en français d'autre part, répondre à la question suivante : ce texte non signé relève-t-il de la brève objective ou d'une propagande dont on pourrait préciser le parti pris ?


Elément de corrigé :



Pour l'AFP, Le Monde, le Nouvel Obs et les autres, le terrorisme est du militantisme !

En français, un "militant" est une personne qui cherche avec zèle à partager ses convictions, et le terme est plutôt sympathique.

En anglais, au contraire, un "militant" est nettement plus agressif qu'un "activist", et le terme "militant" peut impliquer la violence physique, le combat armé et le terrorisme. Ainsi, en anglais, "militant" est resté assez proche de l'origine latine militaire du terme.

Cette énorme différence entre les termes "militant" (français) et "militant" (anglais), Google translate ne la fait pas. Les journalistes français non plus, lorsque par exemple "lemonde.fr_avec_AFP" affirme que l'armée israélienne a déclaré avoir visé un militant palestinien.

Pas le temps ? Pas la compétence ? Pas l'envie ? Pourtant, ça fait des années qu'on leur dit de faire attention à cela, que les mots c'est important.

De fait, si l'on veut une traduction correcte et tenant compte du contexte d'une déclaration de l'armée israélienne faite en hébreu et en anglais, il vaut mieux consulter la version française produite par cette armée elle-même que de faire appel à nos journalistes ou à Google Translate !

Ainsi, le communiqué officiel en anglais de l'armée israélienne du 24 août 2011 selon lequel, je cite

" IAF aircraft targeted Islamic Jihad affiliated militant Ismail Zadi Ismail Asmar, born in 1974, from the city of Rafah. Ismail Amar was involved in smuggling weapons and sought the execution of terrorist activity in Sinai"



est correctement traduit en français par l'armée israélienne elle-même lorsqu'elle écrit dans son communiqué officiel en français :


"un avion de chasse de l’Aviation Israélienne a pris pour cible le terroriste affilié au Jihad Islamique Zadi Ismail Asmar, né en 1974 et originaire de la ville de Rafah. Ismail Asmar était impliqué dans la contrebande d’armes et a agi pour faire progresser les actvités terroristes dans le Sinaï." 

mais incorrectement par "lemonde.fr avec AFP" lorsqu'ils écrivent :

"L'armée israélienne a dit avoir visé "un militant affilié au Djihad islamique, impliqué dans la contrebande d'armes et des activités terroristes dans le Sinaï" égyptien."



Cette affirmation du monde.fr-avec-afp est factuellement fausse, et chacun peut le vérifier.


lundi 22 août 2011

Pour nos journalistes, le terrorisme est du militantisme







Depuis plusieurs jours, des individus connus pour leur fanatisme lancent des missiles au hasard sur les villes d'une démocratie, cherchant (et réussissant) à tuer, à blesser et à terroriser le maximum de civils, majoritairement des Juifs. Ces actes sont clairement du terrorisme, et ces individus des terroristes (des terroristes présentés comme encore plus "radicaux" qu'eux par les terroristes du Hamas qui démentent être à l'origine de ces tirs !!!).

Or, ils sont désignés par lemonde.fr comme des activistes (voir le mail de protestation ci-après).
Ils sont désignés par lenouvelobs.fr comme des militants (voir ce lien).

Ne laissons pas nos journalistes violer ainsi la langue française. Par le choix de ces termes, ces journalistes cherchent à atténuer la gravité des actes criminels commis par ces terroristes. Non seulement ils malmènent notre langue, mais ils se font les alliés en propagande de ces terroristes. 

L'argument habituel des tenants de cette propagande est que les nazis qualifiaient de "terroristes" des "résistants" ! Or, dans un sens ou dans l'autre, confondre des terroristes avec des résistants, voire des militants, procède du même type de propagande. Non seulement cet argument procède ainsi du même type que celle des nazis lorsqu'ils qualifiaient de "terroristes" les véritables résistants, mais il revient à traiter de nazis les victimes juives du terrorisme. 

Depuis plus de dix ans, nos journalistes se livrent à telles confusions en toute impunité. Ne les laissons plus faire. Multiplions les protestations contre ces viols répétés de la déontologie minimale qui devrait être celle des journalistes. 

Anatole Zed

dimanche 21 août 2011

Pour Le Monde, des terroristes en action sont des "activistes"



Copie d'un message envoyé ce dimanche 21 août 2011 au médiateur du journal "Le Monde"


À : mediateur@lemonde.fr



Monsieur le médiateur du journal Le Monde,

LEMONDE.FR ce 21 août 2011 à 10h18 écrit :"De leur côté, les activistes de la bande de Gaza multiplient les tirs de roquettes au dessus de la frontière.

En utilisant le terme activiste pour désigner ceux qui multiplient les tirs de roquettes en direction des civils d'Israël, ces journalistes montrent une totale absence d'éthique journalistique.

En ne désignant pas comme terroristes ces criminels antisémites, ils s'en font les complices.


A. Zed

dimanche 23 janvier 2011

Sur France Culture, Voinchet adore Hessel, tant pis pour les droits de l'homme dans le monde...

France Inter a peut-être toujours été l'avenir de France Culture

En tout cas, avec Marc Voinchet, l'animateur de la matinale sur cette radio depuis septembre 2009, la marche en ce sens s'accélère, en totale contradiction avec la prétention des matins, je cite, à "éclairer les contours les plus complexes de ce qui surgit chaque jour dans l'actualité".

Ainsi, après avoir invité le contestable Enderlin sans aucun contradicteur, Voinchet a choisi, depuis quelques semaines, de célébrer, tous les matins ou presque, l'auteur du fameux opuscule "Indignez-vous !". Or, si Hessel était réellement le défenseur universel des droits de l'homme qu'on nous présente, comment pourrait-on expliquer que nous ne l'ayons jamais entendu dénoncer l'attitude des pays ayant boycotté la remise du prix Nobel de la paix au dissident chinois Liu Xiaobo, le 10 décembre 2010. 

Or, les pays qui ont boycotté ce prix Nobel de la paix forment de ce fait une sorte de club, défini par une relation très particulière aux droits de l'homme. En voici la liste :

* L'Iran et son régime criminel, dont Hessel ne parle jamais,
* Le Venezuela de  Chavez, l'allié antisémite de l'Iran qui n'indigne pas Hessel,
* La Chine et l'Algérie, deux pays où Hessel a été ambassadeur,
* La Tunisie de Ben Ali qui, avant la révolution de Jasmin, n'avait jamais inspiré de commentaire à Hessel... ce qui ne l'a pas empêché de proposer sur France Culture, le 19 janvier 2011 dernier, après-coup donc, la petite plaisanterie suivante, qui montre le culot du bonhomme : "si j'étais ambitieux [...] je dirais que c'est "Indignez-vous !" qui a donné aux Tunisiens l'occasion de se débarrasser de Ben Ali"...("ah, vous exagérez", lui a alors fait remarquer Voinchet, pour une fois très perspicace...),
* La Russie de Poutine, qui n'appelle jamais aucun commentaire de "l'inlassable défenseur des droits de l'homme",
* L'Arabie saoudite, monarchie absolue où l'apostasie est passible de la peine de mort, 
* Le Pakistan, où le blasphème est passible de la peine de mort,
* L'Autorité Palestinienne (qui n'est pas un pays mais qui dispose d'un siège à l'ONU), dont la campagne de boycott contre Israël est soutenue par Hessel, et dont le boycott de la cérémonie du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo a été largement tue par nos médias,
* Le Kazakhstan, pays où justice se conjugue avec torture,
Cuba, dont on ne présente pas le bilan en matière de droits de l'homme,
* Le Vietnam et son parti unique, 
* L'Afghanistan, dont le président a été élu grâce à des élections truquées,
* ainsi que l'Irak, l'Egypte et le Maroc (probablement le moins critiquable de tous ces régimes).

Evidemment, cette question n'a pas été posée par Marc Voinchet à Hessel, lorsque, le 19 janvier dernier, il reçut celui-ci en compagnie d'un autre contempteur d'Israël, Edagr Morin, le fameux militant simpliste de la complexité.  Dommage, nous aurions pu savoir si ce désintérêt d'Hessel pour les violations des droits de l'homme dans le monde avait ou non un rapport avec le fait que monsieur Hessel est trop occupé 

- à dénoncer, je cite Hessel,  "l'intelligence sournoise des dirigeants" israéliens en 1947 (interview d'Hessel du 19 janvier 2011 dans le quotidien d'Oran), 
- à écrire des phrases racistes comme celle-ci : "il faut être israélien pour appeler "terrorisme" la non-violence" (son fameux opuscule), 
- à mentir sur les soi-disant "trois millions de Palestiniens chassés de chez eux par Israël" en 1947 (toujours le fameux opuscule),
- à présenter le chef du Hamas à Gaza comme un homme "d'ouverture et de dialogue" (sur France Inter à son retour de Gaza),
- à ironiser sur les enfants d'Israël qui courent se mettre à l'abri des missiles lancés depuis Gaza sur les civils israéliens (voir la vidéo),
- à se contredire sur les missiles en questions, missiles du Hamas, mais dont le Hamas n'aurait soi-disant pu empêcher le lancement,
- à soutenir le juge Goldstone, serviteur zélé, en son temps, du régime d'apartheid d'Afrique du Sud et son rapport entièrement fondé sur les mensonges du Hamas, rapport commandité par le genre de régimes cités ci-dessus et qui ont la mainmise sur le très contestable "Conseil des droits de l'homme" de l'ONU (voir le dossier de Controverses n°13),
- à présenter comme humanitaire une flottille montée par les islamistes de l'IHH,
- bref, à appeler au "boycott totalde la seule démocratie au proche-orient, Israël,

Mais il faut dire à la décharge de Marc Voinchet que celui-ci avait d'autres questions autrement importantes, dérangeantes et impertinentes à poser au "grand défenseur des droits de l'homme", telle celle-ci, digne de Michel Drucker dans son émission télé du dimanche après-midi :

Stéphane Hessel, avez-vous été surpris par le succès de votre petit livre ?

Mais on l'aura compris, au-delà de sa nullité, c'est surtout la façon dont Voinchet sert la soupe à un imposteur des droits de l'homme que nous voulons dénoncer.