dimanche 16 octobre 2011

Alerte : nos médias insultent les victimes du terrorisme, insultent les militants, dédouanent les terroristes et massacrent la langue française.



[Lire ici notre article précédent sur le sujet]


1. Dimanche 16 octobre 2011, France Inter, 10h00. 


Le journaliste qui présente le flash d'information appelle les prisonniers palestiniens échangés contre l'otage franco-israélien Gilad Shalit des "militants du Hamas".

Suit la description par une autre journaliste des raisons qui ont conduit quelques uns d'entre eux en prison : attentats terroristes contre des civils.

J'ai oublié le nom du journaliste qui a qualifié ces assassins de "militants" (le flash de 10h du dimanche n'est pas podcasté ni ré-écoutable sur le site de France Inter), mais je n'ai pas oublié les termes du lexique de notre langue qui pourraient s'appliquer à ce journaliste. Je ne les écrirai pas.

2. Ce soir, je lis sur le site de France Soir ceci :

"Enlevé par un commando de militants palestiniens en 2006 à l’âge de 20 ans, Gilad Shalit n’a eu aucun contact avec l’extérieur."


Le Nouvelobs.com qui, après avoir écrit il y a deux jours que "ce soldat de 25 ans a été enlevé en juin 2006 lors d'un raid transfrontalier de militants palestiniens dans le sud d'Israël", récidive aujourd'hui en publiant ainsi une dépêche d'AP :

JERUSALEM (AP) — Israël a publié dimanche les noms de détenus palestiniens qui doivent être libérés en échange du retour du soldat franco-israélien Gilad Schalit, enlevé il y a plus de cinq ans par des militants de la Bande de Gaza.

L'article de FranceSoir.fr  et ceux du Nouvelobs.com viennent peut-être d'une traduction fautive de dépêches en anglais de l'agence AP. Mais le traducteur qui croit que "militant" en anglais se traduit par "militant" en français n'est ni un journaliste digne de ce nom, ni un traducteur digne de ce nom : ceux-là ne pourraient ainsi maltraiter les mots de notre langue. 

Aussi, en fait de faute de traduction, c'est bien  de propagande dont il s'agit, une propagande inspirée par la même idéologie que celle qui conduit  un journal marocain ("Libération") à écrire, inversant les rôles : "Un millier de prisonniers palestiniens injustement détenus dans les geôles israéliennes vont bientôt retrouver le chemin de la liberté en contrepartie de la libération du soldat israélien Gilat Shalit emprisonné pendant cinq années par le Hamas. C’est à contre-cœur, et après avoir tout essayé que le Premier ministre israélien a décidé enfin d’accéder aux exigences du Hamas en libérant un millier de militants palestiniens injustement arrêtés". 

3. Suite à l'usage répété et de plus en plus fréquent du mot "militant" pour désigner des terroristes, par des journalistes de divers médias (Lexpress.fr, lemonde.fr, Le Monde, France Inter, France Soir, Nouvelobs.com,  il y a en a sûrement bien d'autres)  usage qui représente à la fois un adoucissement scandaleux du terrorisme et une insulte à la face des véritables militants (voir ici pour des explications sur la différence entre le mot français "militant" et le terme anglais "militant"), j'ai protesté auprès de ces médias.

Voici, à chaque fois, la réponse qui m'a été faite : "                 ".

4. Je vous invite à protester auprès des médias, et à signer et à faire signer notre pétition en ligne adressée au Syndicat National des Journalistes : Pour signer la pétition, cliquer ici



1 commentaire:

Rudi a dit…

Bientôt nous entendrons parler de terroristes modérés, cad ceux qui ne massacrent que des Juifs...