mardi 26 juillet 2005

l'union de TOUTES les démocraties contre le terrorisme

Alors qu'une légion de petits faiseurs d'opinion se sont depuis longtemps persuadés que si le conflit israélo-palestinien, dans lequel les principaux torts sont attribués par eux à Israël, était résolu, tous les autres problèmes du monde ou presque serait presque immédiatement en bonne voie de résolution (autrement dit : Israël est à l'origine de tous les problèmes du monde !), les commentaires concernant les terribles attentats de Londres où, par la première fois en Europe, des kamikazes ont été utilisés pour semer la mort, ainsi que ceux de Charm-El-Cheikh, qui confirment que l'horreur (que vivent au quotidien les Irakiens et qu'on vécu semaines après semaines les Israéliens pendant toute l'intifada des martyrs d'Arafat) touche de plus en plus nos démocraties occidentales, ces mêmes faiseurs d'opinions, et sans doute l'opinion avec eux, se trouvent travaillés par un terrible conflit psychologique : reconnaître la nature des attentats kamikazes et devoir reconsidérer plus positivement nos jugements erronés à l'égard d'Israël, qui a su rester une démocratie forte face à la menace terroriste, ou continuer à accabler Israël de tous les maux au prix du déni renouvelé de la menace abominable que constitue le nihilisme nazislamiste.

Le changement de discours d'un Thuillier au journal de France 2 entre son intervention au journal de midi du samedi 23 juillet et son intervention le même jour au journal du soir est à cet égard assez symptomatique : le midi, le journaliste lit un texte fondateur d'Al-Qaida qui désigne en tout premier lieu les Juifs comme leur principale ennemi, suivi bientôt de tous les non-musulmans. Le soir, toute mention du peuple juif ou de son état est évacué des commentaires concernant la vague d'attentats kamikazes actuels. Mieux, une carte des attentats Al Qaida dans le monde est montrée, Israël n'est pas sur la carte.

On me dira, les brigades des martyrs d'Arafat, c'est pas Al Qaida.

La nature nazislamiste du Hamas, du Jihad islamiste n'est pas dite, mais alors qu'en Europe on parle de petits groupes qui se ralient à la "nébuleuse Al Qaida", dès qu'il s'agit des terroristes palestiniens il n'y a plus du tout de nébulosité : là, c'est clair, rien à voir avec Al Qaida (mais oui, quel rapport y a t-il entre d'un coté des terroriste islamistes fanatiques et de l'autre des "activistes" ou des "militants" ou des "responsables" accessoirement islamistes, fanatiques et terroristes ?)


Bref, que s'est-il passé entre midi et le soir pour que change ainsi le discours de Thuillier, mystère et boule de gomme...

Mais le plus souvent, les journalistes n'ont pas cette hésitation. A la radio, à la télé, dans les journaux, je l'ai vérifié au moins une quinzaine de fois depuis le 7 juillet 2005, les interventions semblent construites avec un seul mot d'ordre : surtout ne pas rappeler qu'Israël est une démocratie qui se bat contre le terrorisme depuis des années.

Quant aux politiques, prudents, ils parlent bien de l'union de TOUTES les démocraties contre le terrorisme. Cela signifie clairement que dans la guerre anti-terroriste nous devons finalement nous retrouver solidaires d'Israël, mais on ne le dit pas.

Le déni est ainsi actuellement à son comble, prêt à craquer. Miracle, dans ce contexte, une nouvelle voix se fait entendre qui nous apporte un peu d'oxygène intellectuel, celle de Denis Jeambart de l'Express, qui après un éditorial faisant l'apologie de Sharon, article-ovni dans notre pays où l'hostilité à Sharon est quasi-unanime, ose dans son éditorial suivant parler d'intifada à propos des attentats de Londres, brisant le mur du silence. Bien sûr, la réalité du conflit israélo-palestinien est singulière et il serait absurde de la plaquer sur d'autres situations. Mais ce n'est pas ce que fait Jeambart : en parlant d'Intifada à Londres, il souligne a juste titre la nature de la menace nazislamiste face à laquelle nous sommes tous confrontés, aux cotés de l'Irak et d'Israël.

Aucun commentaire: