dimanche 16 juillet 2006

"Ils s'en foutent, ils tirent n'importe où"

De retour d'un pays en guerre, traumatisés (on le serait à moins) mais néanmoins plutôt souriants (tout le monde est en bonne santé), ils sont interrogés par les journalistes TV. Ils sont des dizaines, mais parmi les trois retenus, cette femme dont le témoignage consiste essentiellement en une analyse de l'état d'esprit des israéliens : "Ils s'en foutent, ils tirent n'importe où".

S'agit-il de la pensée des journalistes, qu'ils préfèrent faire dire par une personne crédible, puisqu'elle était sur place, un témoin direct ? Pourtant, il est évident qu'avec la puissance de feu déployée par Israël, si vraiment "ils s'en foutaient et tiraient n'importe où" il y aurait cinquante fois plus de morts.

Alors ? Alors si les journalistes faisaient leur métier, qui est de nous informer, ils nous diraient que le Hezbollah (comme le Hamas en territoire palestinien) a de longue date choisit de placer ses centres de commandement, des dépôts d'armes, ses caches au milieu des populations civiles qui leurs servent de bouclier, comptant précisément sur la mort de civils pour donner à Israël un visage haïssable. Or, la portée des missiles iraniens tirés par le Hezbollah oblige Israël à se battre jusqu'à ce que le mouvement terroriste soit hors d'état de nuire. La mort de civils libanais résulte des choix du Hezbollah.

"Disproportionnées", disent 90% des commentateurs, politiques ou journalistes, commentant les actions israéliennes. C'est possible. Mais les considérations précédentes montrent qu'il n'est pas si facile d'en juger. Et d'autre part, 90% des commentateurs, politiques ou journalistes, ont ces dernières années si souvent montré leur partialité anti-israélienne, que jusqu'à preuve du contraire c'est leurs commentaires que je crois mal proportionnés.

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